Description morale du personnage :
Erandal est de nature amicale et n'est pas malveillant. Néanmoins, il n'a foie qu'en une seule loi, celle que lui dicte sa conscience. Il n'essaye pas pour autant d'aller contre toute les lois existantes, mais il n'hésite pas a faire ce qui lui semble juste si une loi ou même quelqu'un le lui interdit. Il est le genre de personne qui ne laissera pas de chances a son ennemi et préfèrera finir rapidement ces combats.
Description physique du personnage :
Erandal est particulièrement marqué par les traits de sa race et de son élément. Tel un elfe, il est grand, mince, et semble très fragile au premier abord, mais il cache en fait une force et surtout une habileté sans pareilles. Enfin, fait très étrange même pour un elfe : il est extrêmement pâle, comme si il avait été malade durant des années, et ses yeux sont blancs, ce qui donne parfois l'impression lorsque l'on le regarde de loin qu'il n'a pas de pupilles.
Description vestimentaire du personnage :
Étant roublard par nature, Erandal a adopté des habits sombres et légers sans être trop près du corps, afin de le rendre discret et de ne pas entraver ses mouvements. Entièrement vêtu de vert foncé et de noir, il peut ainsi se camoufler aisément dans l'ombre ou dans la foret. Il porte parfois une capuche noir, mais elle reste souvent cachée dans replis de son pull. Il a fait confectionner ses habits dans le village qu'il considère comme sa patrie : Kri'ohk. Il a ainsi fait rajouter nombres de recoins secret dans ses affaires.
Qualité/Défaut/Trait de caractère/...
Placide Erandal reste souvent de marbre même face aux situations les plus folles.
Roleplay
-Regardez-le avec ses oreilles pointues!
-T'es tout pale! tu connais pas le soleil?
Plusieurs enfants humains étaient regroupés autour d'un elfe et prenant plaisir a se moquer de lui. Évidement, l'enfant n'était bien-sur pas humain : c'était un elfe.
L'elfe était recroquevillé sur lui-même et suppliait les autres de le laisser tranquille et de s'en aller sous leurs regards hautains et moqueurs.
Le plus grand des enfants s'approcha alors, lui releva la tête et il vit distinctement chaque phalange du poings avant que celui-ci n'arrive sur son visage.
Erandal se réveilla alors en sursaut. Comme chaque jour depuis ses 18 ans, âge auquel il était sorti de l'orphelinat et auquel les enfants humain sont sensés atteindre leur majorité, il était livré a lui-même et vivait dans la rue.
Il n'aimait pas l'endroit ou il vivait, parmi les humains, ces êtres bien trop éphémères pour comprendre la vie et bien trop nombreux pour porter du respect aux autres races, aussi majestueuses soient elles.
Comme chaque matin, il s'apprêtait donc a sortir pour voler de quoi subsister. Malgré le fait qu'il soit livré a lui-même, Erandal avait néanmoins une certaine éthique et s'était toujours interdit de voler aux pauvres, même s'il fallait pour cela dormir dans la rue le soir. Depuis plusieurs jour déjà, il économisait autant qu'il le pouvait afin de voyager jusqu'à Kri'ohk, un village peuplé exclusivement d'elfes dans le pays de l'air dont il avait entendu parlé. Malheureusement, Ymir'maa, ou il se trouvait, était fortement éloigné de sa destination et il devait donc avoir recours aux moyens de transports payants dont faisaient disposer les villes, et ce n'était pas donné.
Par un beau matin, alors qu'il se préparait une fois de plus à extorquer quelques pièces, quelqu'un l'accosta dans une ruelle étroite et sinueuse.
L'homme étant grand et semblait assez noble et riche, une belle proie a exploiter.
-Je sais qui tu es et ce que tu fais, n'essaye pas avec moi, je ne te laisserai pas l'occasion d'aller jusqu'au bout de ton manège, commença l'homme.
-Voyons, de quoi parlez vous? tenta Erandal.
-Ne fais pas le malin et n'essaye pas de m'embobiner comme tu le fais si bien avec les gardes, ca ne marchera pas. Je sais que tu es l'auteur des vols multiples qui ont eu lieu en ville récemment et tu ne t'échappera pas d'ici.
Pris de panique, il mit la main dans une des sacoches de sa ceinture, attrapa une poignée de sable et la jeta dans les yeux du noble.
-Attrapez le! s'exclama t-il en portant ces mains a ses yeux.
Aussitôt, deux hommes en armure entrèrent dans la ruelle dans le dos de l'elfe. Prenant appui sur le mur, Erandal sauta par dessus le noble et commença à accélérer. Un regard en arrière pour s'assurer qu'il avait pris de l'avance et, soudain, un choc colossal le blessa à la tête et il s'affala par terre, perdant connaissance. Un troisième homme, qui était entré par l'autre coté de la ruelle, étant en train de ranger sa matraque.
Lorsqu'il se réveilla, il était ligoté à une chaise et menotté. Il était, probablement enfermé, dans une petite pièce de 3m de coté, sans fenêtres, et la seule lumière qui lui parvenait venait de sous la porte. Malgré ses tentatives, il ne parvint pas a se libérer des menottes et tenta donc de trancher les cordes avec une des lames cachées dans sa manche. Il fit pivoter sa main, toucha son poignet. Aucune lame. Maintenant qu'il y pensait, il se sentait vraiment léger et il avait surement été dépouillé de son équipement. De plus, le collier qu'il portait, seul souvenir de sa mère qui était morte en le mettant au monde, avait disparu.
Après un moment passé a se débattre contre ses liens, un bruit se fit entendre derrière la porte.
-Restez tout les deux à l'entrée et attrapez le s'il essaye de s'échapper, ne lui faites pas de cadeaux.
La porte s'ouvra et le riche homme qu'il avait rencontré était sur le pas de la porte, portant une torche dont le feu illuminait toute la pièce.
-Qui êtes vous? qu'est-ce que vous me voulez? rendez moi mon collier! ordonna Erandal.
-Peu importe qui je suis, l'important est ce que je te veux. Vois-tu, avec le bazar que tu as provoqué dans ce quartier avec tes larcins, les gardes donneraient chers pour ta tête. Entama-il.
-Voyons, vous me semblez assez aisé comme ca, dites moi ce qui vous intéresse vraiment, le coupa Erandal d'un ton brusque.
-Et bien, vois tu, il semble que tu as, disons, un certain don pour les larcins et je souhaiterai l'exploiter. Bien sur, tu pourrais refuser, mais, dans ce cas-la, je suis sur que les autorités seraient ravies de savoir que je t'ai eu et ton cher médaillon serait détruit. Serais-tu prêt a effectué un travail pour moi? bien sûr, je te laisserais t'en aller si tu remplis la tâche.
Bien que la voix du noble sonnait faux, Erandal se résigna a accepter l'offre, qui était pour l'instant son seul moyen échappatoire.
-Allez-y, je vous écoute, dit-il prudemment.
-Vois-tu, il y a dans cette ville un autre noble du nom de Pelionor, qui détient une chose que je veux. Je sais ou se trouve l'objet et comment y accéder, mais la chose est risquée et je ne peux y envoyer quelqu'un qui est sous ma coupe, les soupçons seraient trop gros.
Erandal n'aimait pas ce qu'il se passait et sentait que cela allait mal finir, mais il y était contraint et espérait avoir une occasion de s'enfuir.
Après une longue discussion, il apprit que le parchemin qu'il devait voler avait pour titre "au commencement" et se trouvait dans la bibliothèque d'une maison noble de la ville. Deux gardes patrouillaient les alentours de la zone et une fenêtre donnait sur la pièce qui les intéressaient. Suite a cela, son équipement lui fut rendu mais il fut retenu prisonnier jusqu'à ce qu'il soit amené de nuit derrière le manoir de Pelionor.
-Vas-y, fait ton boulot, lui fit le noble. Mais gare a toi : si tu ne reviens pas dans la demi-heure, j'enverrais me hommes signaler ton intrusion à la garde et je ferais moi-même fermer les sorties de la ville. Ramène moi le parchemin et tu pourras filer.
Décidé a trouver un moyen de s'enfuir, Erandal escalada la grille du manoir et partit remplir son contrat, seule alternative laissée.
Dès qu'il entra dans le domaine, il se faufila de cachette en cachette afin de rester discret et invisible. Il arriva finalement sous la fenêtre de la bibliothèque, prêt a escalader. Un bruit de pas le fit sursauter et il se plaqua aussitôt au sol. Le garde qui patrouillait passa sans se rendre compte qu'une personne se cachait dans l'ombre, a deux mètres de lui. Dès qu'il fut passé, Erandal grimpa au mur et ouvrit la fenêtre en brisant le verre.
Il arriva dans une large bibliothèque, au centre de laquelle se trouvait deux parchemins sous verre. En s'approchant il put lire le titre des parchemins :
"Polarlys" et "Polarlys, au commencement...".
Il souleva la plaque pour prendre le parchemin.
IIIIIIIIIIIIIIII
Un bruit strident venait de retentir de nul part lorsqu'il avait ôté la plaque de verre. Il se saisit du parchemin, le roula, le glissa dans un étui, courut vers la fenêtre et descendit en vitesse. Arrivé en bas, il se cacha derrière un arbuste juste a temps pour que le garde ne le remarque pas. Il sortit alors sa matraque, approcha doucement du garde, et l'assomma avant de partir en courant vers l'entrée qu'il avait emprunté. Il regrimpa la grille et atterrit de l'autre coté. Dans la ruelle la plus proche, il vit le noble lui faire signe de s'approcher. Il tenait dans une main le médaillon de sa mère et lui tendait l'autre, attendant le parchemin. Erandal se saisit de ce dernier et fit semblant de le sortir afin de le mettre dans la main du noble qui, pendant une fraction de seconde, détourna sa garde. L'elfe saisit alors sa chance. Il attrapa son collier de la main qui tenait le parchemin, laissant tomber se dernier dans son étui, toujours solidement attaché a lui, et envoya une poignée de sable dans les yeux du noble. Aveuglé, il appela ses gardes, mais en vain. Cette sensation de déjà vu dans sa tête avait mis ses sens en alerte et il avait déjà anticipé l'arrivé des gardes derrière et devant lui. Il agrippa alors le noble, sorti une lame de sa manche et la mis sous son cou.
-Laissez moi passer, scanda-t'il.
Impuissant, les hommes armés le laissèrent passer et il s'enfuit en courant après avoir assommé le noble dans une ruelle sombre un peu plus loin.
Affolé et pris de panique, il partit de la ville en courant, arrivant exténue à Miri'maa, le village le plus proche. Il prit une chambre dans la première auberge qu'il vit et s'endormit directement.
Lorsqu'il se réveilla, il n'avait qu'une idée en tête : fuir les humains et se réfugier à Kri'ohk, parmi les siens, loin des folies des humains.
C'est complètement par hasard que, le lendemain, en sortant de l'auberge, il croisa un elfe qui semblait assez âgé.
Intrigué par le fait de voir un elfe étranger dans ses lieux si hautement peuplés d'humains, la conversation s'engagea rapidement.
-Qui es-tu, jeune elfe? tu n'es pas de la caravane, je t'aurais reconnu, commença le vénérable elfe.
-Je me nomme Erandal. Quelle est cette caravane dont vous parlez?
-Voyons, tu ne la connais pas? il s'agit de la caravane d'elfe marchands qui parcourt les régions. Nous sommes pourtant très connu, des frontière du feu jusqu'au milieu de l'air!
-Le milieu de l'air? vous voulez parler du centre du pays de l'air?
-En effet, mon jeune garçon.
-Pourriez-vous m'emmenez avec vous? j'ai de quoi payer mon voyage, dit-il spontanément.
-Eh bien, vois-tu... entama l'étranger.
-Je comprends, je n'aurais pas du vous demander ca, laissez tomber. Et il fit volte-face.
-Non, se n'est pas ca, attends. C'est mon devoir d'aider mes semblables mais, vois-tu, la caravane à ses propres règles et seuls les artisans sont autorisés a voyager avec nous. Aurais-tu par hasard quelques dons?
Erandal, qui avait toujours vécu dans la rue, ne connaissait rien a l'artisanat et, comme il était jeune et sortait de l'orphelinat, il n'avait jamais reçu une éducation décente et ses seules compétences étaient celles d'un roublard. Il était en train de rater sa chance d'arriver dans le pays de l'air, d'être enfin libre parmi ses semblables. Des larmes perlèrent a ces yeux.
Le vieillard, attendri par le jeune elfe, lui promit de le prendre avec lui et de lui enseigner un artisanat, afin qu'il puisse voyager avec eux.
Parmi ses semblables, il se sentait libre et accepté. Durant ce voyage, il fut pris sous le coupe de Meredar, l'ancien qui lui permis de rentrer dans la caravane. Il lui transmit son savoir alchimique et l'instruit sur bien des domaines, tant aventureux qu'intellectuels. Ainsi, il lui apprit a manier les dagues, pratiques pour les marchands a cause de leur grande capacité de dissimulation, leur permettant de sauver leur vie bien des fois, à se défendre contre des agresseurs et il lui enseigna également la pratique de plusieurs langues. Erandal vécu parmi ses semblables pendant dix ans, voyagea régulièrement de ville en ville, apprenant peu à peu la culture elfique et les arts des artisans.
Le voyage lui fut très plaisant mais, en grandissant, il sentit le besoin de s'installer et s'éloigna alors de ses amis et de son maître. Il s'installa dans le village de Kri'ohk ou il monta une boutique d'alchimie, fournissant ces services aux habitants locaux. Très vite, il devint célèbre dans les alentours et sa boutique s'agrandit. Bien que jeune pour un elfe, puisqu'il n'avait alors que 28 ans, il avait un sens des affaires redoutables et savait s'y prendre avec les gens.
Il ne délaissa pourtant pas son savoir de la rue et du combat, qu'il pratiqua sans relâche lors de ces temps libres. Très discret, très peu de gens furent au courant de son talent martial et de son habileté.
Une autre dizaine d'années s'écoulèrent. Devenu assez modestement riche et ayant acquis une situation confortable, il estima qu'il était temps pour lui, maintenant qu'il avait atteint la majorité des elfes, de découvrir d'où il venait.
Une semaine durant, il fit ces adieux a ses amis, vendit son commerce et partit vers le sud, en direction d'une ville humaine, afin d'y trouver un moyen de transport pour voyager jusqu'à Ymir'maa. Tout d'abord, il souhaitait se rendre a l'orphelinat afin d'y trouver d'éventuels indices sur ces origines mais il redoutait une rencontre avec ses ennemis, qu'il avait laissé dans une bien mauvaise posture en partant.
A mesure qu'il se rapprochait de la ville, il prenait de plus en plus de précautions, de peur de tomber sur une ancienne connaisse, puisque personne n'avait a envier les quelques bons termes qu'il y entretenait.
Ainsi, Erandal arriva a Ymir'maa grimé d'un costume de marchand, son visage caché a moitié par une capuche et ses habits remplis de son équipement qu'il avait fabriqué en prévision ou acheté le long du voyage. Il s'était acheté plusieurs couteau de lancer qu'il avait disséminé un peu partout sur lui, allant des bottes au dos. De plus, il avait fabriqué quelques bâtons fumigènes et acheté quelques chausse trappes afin de pouvoir disparaître aisément. Enfin, il avait soigneusement conservé le parchemin qu'il avait dérobé ici-même il y a vingt a l'abri dans un étui. Il n'y avait jamais prêté attention et ne l'avait jamais lu, car cela lui rappelait les mauvais souvenir de sa ville natale.
Lorsqu'il arriva a l'orphelinat, un frisson parcouru tout son corps et lui fallut toute sa détermination afin d'y pénétrer. L'endroit ne semblait pas avoir changé, seules les personnes semblaient être plus âgées. Les mêmes murs gris et tristes, le même plancher gondolé, la même fresque murale sur l'entrée. Tout ici semblait être en désaccord avec lui, il se sentait vraiment mal et se résolut d'y finir au plus vite.
Passant chaque porte avec plus de détermination, il arriva jusqu'à la salle des archives ou les dossiers étaient stockés. Parcourant les dossiers, il trouva le sien sur le dessus d'une pile, écarté des autres. Personne ne semblait y avoir touché pendant très longtemps mais pourtant, il lui semblait étrange qu'il soit si facile de le trouver. Il s'approcha, ouvrit la pochette. Seule un maigre morceau de papier s'en échappa et tomba au sol. Il était quasi-vide. Il savait pourtant que les dossiers contenant forcement un nombre importants d'informations sur, entre autres, la santé ou l'état civil des gens admis assis. Redoutant ce qu'il allait y voir, il ramassa la papier, et y lut avec dégout :
« Tu as une chose que je veux, j'ai quelque chose que tu désires »
Pris de rage, il quitta l'orphelinat et s'éloigna dans le dédale de ruelle qui parcouraient la ville et qu'il connaissait bien. Comment étais-ce possible? Comment avait-il pu savoir qu'il reviendrait ici? Pourquoi voulait-il tant se parchemin, qu'il avait volé il y a déjà 20 ans?
Un sourire de malice traversait son visage :
-Cette fois, je gagnerai, dis t-il dans un murmure.
Cela faisait trois semaines qu'il se préparait, étudiant toutes les possibilités, récoltant autant d'informations qu'il le pouvait sur le conte Nador, utilisant ces vieilles relations de la ville. Néanmoins, la ville avait bien vieilli et beaucoup de chose avaient changés, il allait devoir improviser sur une grande partie du périple.
Lorsque vint la nuit, il était enfin prêt. En s'approchant des grilles, un frisson d'excitation le parcourut. Il enjamba l'obstacle et entra dans la propriété. Faisant attention aux patrouilles des gardes, il avança discrètement jusqu'à la façade nord de la maison, à laquelle grimpait de nombreuses plantes. Faisant preuve du maximum de discrétion possible, il escalada la paroi pour arriver au niveau du premier étage. Il contourna la maison afin d'aller sur le coin nord-est, marchant avec discrétion et prudence sur la corniche, pour enfin arriver sur le toit a l'aide des encoches du mur. Il se mit a plat ventre prêt de la fenêtre du toit et écouta attentivement : aucun son. A l'aide des compétences qu'il avait acquise, il cassa la poignée et utilisa ces outils de voleurs afin de faire tourner le levier interne et entra. Consultant sa boussole, il prit la porte nord et descendit les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé ou, après un long couloir, il parvint a une porte fermée. Il brisa la poignée afin d'empêcher les domestiques de sortir. Il s'était résolu a mettre d'abord les innocents avant de tenter une quelconque action.
Il gravit un étage et, profitant de l'obscurité, il disséminât des chausses-trappes le long d'un couloir menant à une grande porte hautement décorée. Il crocheta silencieusement la serrure et entre sans faire de bruit. Grâce à la faible lueur de la lune, il vit un homme gras dans son lit en train de dormir. Il referma lentement la porte, posa un bâton sur le sol et sortit une boite de sa poche.
Il s'approcha de l'homme qui dormait, pris délicatement ses mains et lui attacha violemment les menottes.
-AHHHHH a moi! Aidez moi! À la gaaaaaaaaaaarde! Scanda le baron Nador.
Erandal fourra un chiffon dans sa bouche et l'enroula dans ses couvertures afin de l'immobiliser.
-Voila qui devrait faire l'affaire, s'amusa Erandal. Maintenant, profite du spectacle.
Du bruit résonnait dans l'étage du dessous. Des gens tambourinaient a une porte alors que le bruit de plusieurs hommes en armure se faisait entendre au bout du couloir par lequel il était entré.
-Aie! Fit une voix.
-Ouille, fais attention, le sol est piégé! Fit une autre.
-Ils se tutoient? Alors ils ne sont que deux, comme tout les lundi. Amusant n'est-ce pas, cher conte? chuchota Erandal.
Il prit un allume-feu, le frotta contre la boite et le jeta sur le bâton posé au sol. Quelques secondes après, une forte fumée noire et opaque s'éleva dans les airs, empêchant quiconque de voir au travers. Il se mit sur le lit, face a la porte et attendit, ses mains plaqués sur ses couteaux. Dès que la porte s'ouvrit, une volée de couteaux partit en direction de la porte et le cliquetis d'une armure se fit entendre sur le sol. Erandal couru prêt de la porte et attendit. Lorsqu'il entendit du bruit devant la porte, il sortit sa matraque, attendit que l'homme passe et le suivit. Dès qu'il eut traversé le nuage, il frappa l'homme en armure qui s'évanouit aussitôt sur le sol. Lorsque la fumée se fut dissipée, il retira les couteaux qui étaient enfoncés dans la chair du premier garde et pansa tant bien que mal ses blessures.
-Voila, ils devraient en réchapper. Maintenant que nous sommes seuls, discutons un peu, très cher conte.
Il ôta le bâillon de la bouche du noble et entama un discours.
-Tout d'abord, inutile d'essayer de me faire prendre la fuite pour une quelconque excuse, je sais pertinemment que personne n'entrera dans cette maison avant 10h, et j'ai enfermé les domestiques dans une salle plus bas. Croyez-vous que, lorsque je verrais votre message, j'accoure-rais dans la gueule du loup si facilement? Croyez vous que je sois si stupide?
-Libère moi, elfe! Et je te laisserai la vie sauve!
Erandal s'esclaffa et repris subitement son sérieux, comme pour montrer que le vent avait tourné et qu'il était le maître du jeu a présent.
-Ou sont mes affaires? Qu'avez vous donc pris a l'orphelinat?
-Plus de chose que tu n'en crois. Crois tu vraiment que tu es un roi sur cet échiquier? Crois tu que...
-Il suffit! S'énerva Erandal. Vous allez désormais me raconter ce que je veux, de grès ou de force.
Il sortit un couteau de jet encore ensanglanté d'une de ses nombreuses poches et commença à entailler la gorge de Nador.
-Je vais parler! Je vais parler!
-J'écoute.
-Il y a de cela bien longtemps, une elfe enceinte arriva dans cette ville dit rapidement Nador, le couteau sous la gorge. Elle semblait très malade et fut directement conduite a l'hôpital. Malheureusement, elle était dans un bien mauvais état et elle décéda rapidement. Juste avant de mourir, elle eu le temps de mettre un enfant et de lui donner un nom. C'est enfant, c'était toi.
-Je sais tout cela! Scanda Erandal. N'essaye pas de te jouer de moi! Il y a encore longtemps avant que les gardes ne viennent faire la relève.
-Il y a une chose que tu ignores. Elle a, avant de mourir, confié deux parchemins à la nurse en lui disant que, grâce a eux, son fils pourrait retrouver sa famille. Ces parchemins fut transmit aux gérants de l'hôpital de l'époque, le conte Pelionor et moi-même. Cet homme connaissait beaucoup de choses en matière de légendes et d'histoires oubliées. Il les reconnus tout de suite : Les écrits de Sifavak. Des textes anciens et très rares racontant la légendes des dragons. Nous ne nous aimions gères mais nous décidâmes de garder chacun une des deux reliques et de faire une copie de l'autre, afin que chacun puisse avoir les deux. C'est pour cela que j'ai voulu m'en emparer, afin de pouvoir étudier cette légende. Je pensais que le mystère du poème, s'il en cachait un, serait bien plus évident a trouver avec les deux textes. Quand a toi, tu était le candidat idéal! Dans le cas ou tu te ferais prendre, le conte aurait soupçonné que tu voulais récupérer tes biens et ne m'aurais pas soupçonné, c'était un coup risqué mais il aurait pu payer!
-Donnez moi l'autre parchemin et je vous laisserais tranquille, ordonna Erandal.
Le conte pointa un placard. Lorsqu'il l'ouvrit, il comprit qu'il n'avait rien d'un placard ordinaire. Le parchemin était placé verticalement, sous verre, sur le fond du meuble. Il sentit un frisson, son héritage et un espoir de renouer avec se famille étaient a portée de main. Il attrapa la plaque de verre, la souleva.
IIIIIIIIIIIIIIII
Pas encore! Un bruit strident retentit avec violence au dehors. L'alarme avait été déclenchée, les gardes n'allaient pas tarder a rentrer, il fallait tenter le tout pour le tout pour s'enfuir. Il se saisit du parchemin, le roula, le rangea dans ses affaires et alla refermer la porte. Il bâillonna a nouveau le conte Nador, ouvrit délicatement la fenêtre et posa a ses pieds un bâton fumigène. Dès qu'il entendit du bruit dans le couloir, il jeta un allume-feu enflammé sur le bâton et sauta par la fenêtre. Un acrobatie plus tard afin de se réceptionner du premier étage, il courra droit devant lui jusqu'au portail, l'escalada et prit la fuite.
Plus jamais, a Ymir'maa, on entendit parler de lui.
Il trouva refuge dans une auberge d'un village a quelques heures de marche de la ville. Il savait qu'il ne devait pas rester longtemps, il se dépêcha donc de sortir les parchemins afin de voir le message laissé par sa mère. Les deux parchemins racontaient l'histoire des dragons, une légende très peu connue dans le monde. Malgré ses compétences en déchiffrage, Erandal ne parvint pas a percer le code caché dans ces lignes.
En étudiant les parchemins, il remarque qu'ils étaient étrangement épais. En effet, lorsqu'il tenta de frotter le parchemin, un deuxième, collé sous ce dernier, glissa sur le sol. Faisant pareil avec l'autre parchemin, il obtint deux feuilles dont chacune portait des inscriptions sur le bord gauche. Séparément, les textes étaient inintelligible mais, en mettant les feuilles cote-a-cote il put y lire le message que ca mère lui avait laissé.
« Béarn / origine polarlys »
Néanmoins, il semblait que des mots avaient souvent été effacés et réécris. Sa mère actualisait probablement le texte caché dans les parchemins au cas ou.
Pendant plusieurs jours, il réfléchit a ce qu'il convenait de faire et il se fixa deux objectifs : Voyager jusqu'à Béarn afin d'y trouver une quelconque trace de sa famille et découvrir ce « polarlys », qui semblait tant intriguer sa mère.
Il voyagea donc jusqu'au duché de Béarn, mais une vision de terreur le prit lorsqu'il y arriva. Le pays était sans dessus dessous et une guerre semblait avoir eu lieu. Partout ou il demanda, personne ne voulu lui parler d'une famille d'elfes ayant vécu ici il y a 20 ans et les gens le chassèrent de chez eux, comme si Erandal allait leur porter malchance. Il lui sembla inutile d'insister pour le moment et se rendit donc a la bibliothèque la plus proches, celle de /* ville des glandus */, afin d'y faire des recherches sur ce Sifavak et le polarlys.
De la ville, il ne connut que la bibliothèque et l'auberge d'en face durant plusieurs jours. Focalisé sur les recherches, il ne fit attention a personne d'autre et passa des nuits entières a lire des livres, traitant de sujets divers et variés. Malheureusement, rien n'y faisait et, au bout d'une semaine, il n'avait toujours rien trouvé. Prenant une pause pour la première fois depuis sa venue, il tomba sur un elfe avec qui il sympathisa assez vite. Il était rare de croiser une personne non-humaine dans la bibliothèque, c'est sans doute pour cela que la conversation s'entama rapidement entre eux et qu'ils en vinrent à la narration de leurs origines. L'autre elfe dit s'appeler Elendel et venir du conté de Béarn. Aussitôt, la conversation prit une tournure très inattendu lorsque Erandal sortit le collier de sa mère, orné du symbole de sa famille, et que l'autre elfe en fit autant. Les pendentifs étaient identiques. La conversation reprit alors de l'entrain et ils découvrirent qu'ils étaient en fait frères. Il en profita pour glaner le maximum d'informations sur sa famille et, lorsque la nuit fut tombée, ils se séparèrent mais ne se perdirent pas de vue puisqu'ils continuèrent a faire des recherches.
Un bout jour, son frère s'approcha de lui et lui dit qu'il avait trouvé se qu'il cherchait, et qu'il reviendrait dans quelques jours. Bien que son frère soit assez mystérieux et discret, il ne chercha pas à le suivre et le laissa partir. Deux jours plus tard, alors qu'il était en train d'étudier un autre ouvrage sur les légendes qu'il avait trouvé récemment, un groupe très peu banal entra dans la bibliothèque. Un guerrier, qui semblait aussi humain qu'elfe, ouvrait la marche. Il marchait cote-à-cote avec une créature assez étrange. Il s'agissait en fait d'un gobelin monté sur un loup, un bien étrange mélange pensa t-il. La dernière personne du groupe était un prêtre humain. Il arborait un regard sévère et ne semblait guère différent des autres humains.
Pendant un long moment, il y eut a l'étage supérieur un vacarme assourdissant. Il semblait que des gens se battaient et que bon nombres d'étagères étaient tombées. Elendel franchit la porte de la bibliothèque quelques secondes après, arborant un grand sourire, signifiant surement qu'il avait obtenu ce qu'il désirait.
Ils entamèrent une grande discussion sur les écrits de Sifavak, puisqu'il semblait que son frère avait lui aussi trouver les mêmes parchemins lors de son récent voyage. Citant de nombreuses fois le nom de Sifavak, Erandal et lui discutèrent des mystères des parchemins. C'est alors que, intrigués par leur discussion, le groupe d'aventuriers qui étaient montés a l'étage s'approcha d'eux.
-Vous avez bien dit Sifavak? Demanda le guerrier.
Il s'avéra alors que les trois compères étaient également a la recherche d'informations sur Sifavak et s'étaient fixés pour objectif d'atteindre le polarlys. Les deux elfes suivirent alors le groupe, désormais formé de cinq personnes, et alla a l'auberge discuter de tout cela.
Après une longue discussion, un garde s'approcha d'eux et leur demanda de les aider a combattre des pillards qui attaquaient la ville. Pensant que c'était une bonne idée pour tester la valeur au combat de ses compagnons, Erandal suivit le groupe et partit traquer les pillards.
Il resta assez discrets et silencieux durant tout le voyage, tentant de juger ses compagnons d'arme, a l'inverse du gobelin, qui semblait ne pas pouvoir s'arrêter de parler. Le groupe semblait néanmoins assez bon et chacun avait l'air d'exceller dans son domaine. L'humain qui faisait parti du groupe fut même très amical envers Erandal, ce qui le surprit étrangement. Bien qu'il avait un certain mépris envers les humain, il semblait qu'Avitus soit une personne honnête et respectueuse envers les autres races. Il sentait qu'il y avait un lien entre lui et ses compagnons, mais il ne savait pas lequel : il se sentait juste bien, accepté, comme lorsqu'il était parmi les elfes de la caravane.
C'est alors avec une facilité déconcertante qu'ils mirent fin au règne des bandits de la régions, empochant au passage un joli pactole offert par le seigneur local.
Le destin semblait avoir lié les membres du groupe, et leur futur semblait étrangement mêlé.
C'est ainsi qu'un matin, la troupe partit pour Kayu'maa, le village natal d'avitus, dernière escale avant leurs aventures vers le polarlys.