Description morale
Kidor est un être qui se qualifie lui-même d'exceptionnel de par ses
origines et de son habilité au combat. De ce fait, il faudrait qu'il se trouve en
présence d'une personnalité imposante pour daigner montrer du respect ou de la
reconnaissance envers autrui.
Dédaigneux, il ne se portera jamais volontaire pour accomplir un travail
sans contrepartie. La gloire et le prestige ne l'intéressent pas contrairement à la
richesse et les biens matériels.
Il ne qualifie pas le suicide ou le sacrifice comme une marque de courage.
Il ne tentera que rarement des actions désespérées ou risquées si ses chances
de survie sont compromises. Par ailleurs, il ne reculera devant aucun principe
pour mener à bien sa tâche ou assurer sa sécurité même si pour cela un acte, que
d'aucuns qualifieraient comme malveillant ou cruel, devait être commis.
Kidor est un demi-elfe solitaire. Peu enclin à se mêler à des groupes ou à
attirer l'attention sur lui, il préfère se fier à ses propres capacités et ne
dépendre de personne. À ce titre, il considère ses compagnons de voyage comme
des gens exceptionnels car ayant des capacités et des domaines de prédilections
différents des siens. De son point de vue, ils remplissent ainsi des rôles
différents du sien mais ne saurait tolérer que l'un d'eux entre en concurrence
avec son rôle de combattant.
Qualité, défaut, trait de caractère ou physique :
Hautain Kidor se considère supèrieur à l'immense majorité des gens.
Roleplay
Ker Derban. Je suis né à Ker Derban, petit village d'une centaine d'habitants situé à une trentaine de kilomètres de la bordure du désert. Comme tous les enfants de ma génération - et ceux des générations précédentes - dès l'âge de 6 ans, j'ai dû intégrer le programme de préformation de la Cohorte. La Cohorte, comme tout le monde dans le village le sait, est le nom donné à la troupe de gens entrainés et triés sur le volet afin de traverser, toute leur vie durant, le désert droit vers l'horizon afin d'atteindre le Polarlys comme Sifavak l'a fait en son temps. Ker Derban a été fondé par les descendants de Sifavak il y a de nombreuses années et depuis lors, chaque fois qu'une Cohorte est jugée valable par le Conseil du village, elle quitte le village pour rejoindre le Polarlys.
Mon nom est Kidor, fils d'Ertov (mon père, elfe de son état) et de Calliorhé (ma mère, humaine). J'ai grandi élevé par mon père depuis l'âge de 7 mois après le décès de ma mère des suites d'une épidémie de choléra qui sévissait alors dans la région. Mon père était un exemple pour moi. Il était la fierté du village de par ses capacités d'éclaireur. Un éclaireur se doit de pouvoir parcourir, escalader, passer seul des zones dangereuses et revenir informer la Cohorte pour lui éviter de s'égarer sur une piste ardue. Mon père possédait la vitesse et l'intuition nécessaire d'un tel éclaireur et c'est sans surprise qu'il fut sélectionné pour faire partie de la 34ème Cohorte. J'avais 5 ans quand mon père et la 34ème prirent la route. Faire partie d'une Cohorte assure un statut de privilégié au reste de la famille auprès de notre communauté de sorte que je n'ai manqué de rien durant mon enfance.
« Ceux qui vous disent : devant l'horreur j'ai pensé à ceci et à cela, mentent. Quand elle passe, tu ne penses plus. Tu oublies ce que tu voulais faire, rêvais d'être, croyais pouvoir. Le corps seul répond. Et il répond ce qu'il veut. Ce qu'il peut. Il défèque, il se pisse dessus. » .
Voici la devise qui trône au dessus de la porte de la section des aspirants au poste de combattant-protecteur de la Cohorte. J'y suis entré à 13 ans et ai été diplômé 19 ans. J'ai ainsi pu devenir un combattant capable de manier toutes sortes d'armes et de déployer une stratégie de combat afin de protéger rapidement et efficacement une Cohorte contre les dangers pouvant survenir lors de son périple. Depuis lors, je m'entraine et je perfectionne mon art afin d'être prêt et sélectionné pour faire partie de la 35ème Cohorte et pouvoir suivre les traces de mon père.
Malheureusement, le destin en a décidé autrement. C'est lors de ma 21ème année que j'ai appris l'intention du Conseil de ne pas envoyer de nouvelle Cohorte à la découverte du Polarlys. Leur décision se basant sur plus de 5 siècles d'échec et sur l'engouement en déclin de la population quant à la nécessité de ces expéditions. Mes espoirs de découvrir le Polarlys et de retrouver mon père semblaient s'envoler en fumée mais ça aurait été mal me connaitre. Estimant qu'ils n'avaient aucun droit de me priver de mes espoirs de retrouvailles avec mon père, je me mis dans l'idée folle de partir tout de même à la recherche du Polarlys. Pour ce faire, je décidai de quitter le village afin de tenter de fonder ma propre Cohorte.
La nuit de mon départ, ayant rassemblé tout ce qui pourrait être utile à mon voyage, je m'infiltrai dans les sous-sols de la salle du Conseil afin d'examiner les documents laissés en héritage par les descendants de Sifavak. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je ne découvris qu'un petit coffret de fer dans ce lieu fortement interdit. C'est alors que mon effraction fut découverte et que je dus m'enfuir du village en emportant avec moi le coffret qui contenait un parchemin écrit de la main de Sifavak lui-même. Maintenant sans foyer derrière moi, je partis donc en route avec mon précieux parchemin vers Aberlaas la capitale du pays du Vent - mon pays - afin de recruter quelques compagnons de voyage et tenter de rassembler d'autres informations sur le Polarlys.
Sur la route pour Aberlaas, je me mis à interroger les quelques voyageurs que je rencontrai. Je fus étonné de comprendre que personne n'avait eu connaissance du Polarlys en dehors de notre petite communauté de Ker Derban. Je décidais alors de me faire plus discret au sujet de mon voyage dans le désert et des raisons qu'y m'y poussaient. J'avais besoin d'informations. Un haut lieu de connaissances ou d'étude était l'idéal. La carte que j'avais amenée dans mes affaires lors de ma fuite m'aida à décider du choix de ma destination. Neica était une ville de taille moyenne de la région possédant une importante bibliothèque, parmi les plus grandes du pays. J'estimais ma position à une douzaine de jours de marche de la cité mais seulement 5 en coupant par la forêt de Mirenl. D'après ce que je pus tirer comme renseignements dans les quelques fermes qui bordaient la route, il semblait qu'aucun chemin ou sentier ne traversait la forêt car elle servait de lieu de rassemblement sacré pour une communauté de druides. Ces derniers se montrant assez farouches envers les étrangers présents sur leur domaine. D'autres rumeurs faisaient état de la présence de villages gobelins dans certaines zones de la forêt. Confiant en mes compétences de combattant et en mon habilité à m'attirer la sympathie d'autrui (que je me suis découvert), je pris le chemin droit vers mon destin, je filai à travers bois.
Trois jours après mon entrée dans la forêt, je dus me rendre à l'évidence, je n'avais aucune idée de ma position dans cette fichue forêt. Je n'avais pas croisé âme qui vive pour me renseigner sur la direction à suivre. Je tournais en rond et commençais à regretter mon choix de couper à travers bois. Je ne pouvais pas me permettre de perdre plus de temps que nécessaire. Mais, à l'aube du quatrième jour, je fis une étonnante rencontre. En relevant les pièges que j'avais posés la veille au soir, je tombai sur un étonnant spectacle. D'abord alerté par des sortes de couinements, je m'approchais silencieusement de mon piège et c'est là que je le vis. Une espèce de petit être - un gobelin en vérité - gesticulait et pestait contre son sort, attaché par une cheville, à l'envers à 2 mètres du sol. Au bout de plusieurs minutes d'observation, l'idée me traversa de le laisser là afin de lui apprendre où poser ses pieds. Mais il me fallait des informations et ce petit gars allait devoir me les fournir. C'est alors que, lorsque j'allais sortir de mon poste d'observation, je vis un autre invité se mêler à la fête. Un loup, vraisemblablement attiré par le comportement peu discret du gobelin,
avançait vers ce dernier et se mit à le lorgner avec envie. Captivé, je regardais cette illustration de la sélection naturelle. Le gobelin ne criait plus et semblait maintenant plus attiré par le ciel que le sol. Le loup sauta. SHLACK ! Loupé de peu. Deuxième essai. SHLACK ! Heureusement pour lui, je m'assure toujours que mes pièges ne me soient pas volés par ce genre de charognard. SHLACK ! Le gobelin semblait avoir compris qu'il était plus ou moins en sécurité pour le moment et tenta quelque chose.
Je ne saurais trop vous décrire ce qu'il tenta mais le résultat était là. Après de longues minutes, j'avais devant moi un loup qui s'identifiait maintenant plus à un gentil toutou jouant avec son maitre qu'à une bête affamée. Grotesque. Ce gobelin, aussi gobelin soit-il, n'était pas banal. Je décidai donc d'une approche plus diplomatique afin de m'attirer sa sympathie afin qu'il m'indique la direction à suivre pour poursuivre mon périple.
Gardant toujours mon épée à portée de main, et le loup dans mon champ de vision, je sortis donc de ma cachette pour entamer la conversation. Une fois détaché, l'esprit de ce dernier se focalisa presque exclusivement sur le loup auquel il donna un nom. Après de nombreux efforts, je réussis à ramener la conversation à mon itinéraire. Curieusement, le gobelin, qui se prénommait Klüne, me proposa de me servir de guide ce que j'acceptai volontiers. La compagnie du gobelin et de son animal de compagnie se releva assez gênante. Le bougre se révélant un parfait guide doublé d'un parfait empoté. Outre le fait que je l'eu retrouvé par 2 fois dans d'autres pièges posés durant la nuit, ce petit bonhomme semblait pas pouvoir respirer sans parler. Au fil des conversations, j'en vain à lui révéler le but et l'objectif de mon voyage. Étrangement, il ne sembla pas choqué par mes révélations. Je ne sais toujours pas si mes paroles avaient atteint son esprit ou non. Toujours est-il que je trouvais ce Klüne étrangement attachant par certains côtés et, lorsqu'au sortir des bois il me proposa de venir avec moi en ville, j'acceptai sans rechigner.
Une fois en ville, nous nous mîmes en quête de la bibliothèque tant renommée. Hélas, lorsque nous la trouvâmes, elle était condamnée à la suite d'une infestation de rats sanguinaires dans l'attente de l'arrivée d'une force de dératisation demandée par le seigneur local. Ne pouvant me résigner à attendre et à voir, peut-être, mes espoirs partir en festin pour rongeurs, je proposai à Klüne de s'occuper nous-mêmes du problème de rats. Après une rapide requête auprès des autorités locales, nous revîmes à la bibliothèque afin de régler le problème des rongeurs. Mais nous n'étions plus seuls. En effet, un prêtre de l'ordre du Feu semblait lui aussi intéressé par des documents se trouvant dans la zone condamnée du bâtiment et souhaitait que le problème de vermines soit réglé au plus vite. Le prêtre, dénommé Avitus, se révéla être lui aussi à la recherche du Polarlys pour des raisons personnelles. Nous décidâmes alors de faire équipe. C'est ainsi que Klüne, son loup, Avitus moi pûmes entrer dans la bibliothèque et rechercher des traces de récits sur le Polarlys.
Après avoir nettoyé l'étage infesté et au bout de longues recherches avec Avitus, je réussis à mettre la main sur un étrange poème portant la griffe de Sifavak. Quant à Klüne, que nous avions laissé de côté durant nos recherches, il semblait soudain se passionner lui aussi pour le Polarlys pour une raison aussi grotesque que lui. Il pensait trouver là-bas le moyen de reverdir le désert. Je me demande si tous les gobelins sont aussi futés que lui. Quoi qu'il en soit, alors que nous discutions tous les trois, nous fûmes rejoints par deux elfes - qui se révélèrent par la suite frères - dont l'un semblait aguerri au combat et l'autre à la pratique de la magie. Ils profitaient de la toute juste réouverture de cet étage de la bibliothèque. En effet, cela faisait plusieurs jours que l'accès à cette partie de l'édifice leur avait été refusé et qu'ils effectuaient leurs recherches dans les étages inférieurs, apparemment sans succès.
C'est alors qu'une chose étonnante se produisit. L'un des deux elfes reconnut le parchemin que je tenais en main et s'étonna de notre intérêt pour les légendes concernant le Polarlys et Sifavak. C'est en discutant plus longuement que nous nous rendîmes compte que nos destins étaient sans doute liés car un sujet si improbable que ce lieu mythique nous rassemblait. Nous devions faire route ensemble, telle était notre destinée.
Après quelques verres à l'auberge du chien pinté, nous décidâmes de nous mettre en route le plus rapidement possible. Nous nous mîmes d'accord pour faire escale dans la petite ville de Kayu Maa, dans la paroisse du village natal d'Avitus afin qu'il prie pour notre réussite et afin d'acheter sur place tout le matériel nécessaire à notre expédition. C'est alors qu'un homme portant l'habit vestimentaire des gardes de la citée vint nous rejoindre à notre tablée. Cet homme était envoyé par le Grand Seigneur local qui sollicitait notre aide. Ce Seigneur rencontrait actuellement des difficultés avec un groupe de pillards qui harcelaient les caravanes de marchands de la région et s'attaquaient parfois à certains entrepôts de marchandises de la ville. Ayant eu vent des actions accomplies par Klüne, Avitus et moi-même, m'idée lui était venue de nous engager afin de résoudre le problème. L'homme, voyant nos nouveaux compagnons Elfes, nous informa que cette offre était valable aussi bien pour 3 que pour 5 personnes.
Après un court temps de concertation, nus décidâmes de refuser la proposition de cet homme. Nous ne pouvions pas rester cantonner dans cette ville indéfiniment à tenter de repousser des brigands et à sécuriser les routes. L'homme précisa alors sa pensée, l'offre qui nous était proposée ne consistait pas à effectuer le travail actuellement assigné à la garde de la ville mais à rapporter la tête de Guërald dit « Le rouge ». Les éclaireurs de la garde ayant réussi à localiser leur campement, il ne leur manquait plus qu'une petite troupe de combattants capables de se déplacer et d'abattre la cible efficacement. Cette nouvelle changeait la donne. Ce travail, rémunéré à 500 pièces d'or par tête, pouvait nous permettre de gagner rapidement de quoi parfaire notre expédition.
Quatre jours plus tard, nous étions dissimulés à la lisière de la clairière dans laquelle notre cible était installée avec le reste de sa troupe de pillards. Depuis notre départ de Neica, j'avais été surpris à de nombreuses reprises par les membres de notre petit groupe. Que ce soit par l'habilité de Klüne à survivre et à se repérer en forêt, par la dextérité et l'acuité dont faisait preuve Erandal lors de ses repérages du terrain, du sens inné du combat et de la magie que pratiquait Elendel ou encore de la persuasion qu'opérait Avitus sur les sentinelles ennemies que nous capturions afin d'obtenir des informations sur la localisation exacte de leur campement, tous avaient l'air extrêmement compétents dans leurs domaines respectifs. Certains disent que les plus fortes amitiés se lient dans le sang. Le fait est que chacun d'entre eux semblait être à même de pallier les faiblesses ou les déficiences d'un autre. Et lorsque nous nous introduisîmes dans la tente de Guërald alors que ce dernier dormait, nous n'eûmes aucun mal à le soulager de sa tête et à repartir en direction de Neica où nous attendait notre petit pécule.
C'est ainsi que plusieurs semaines plus tard, nous arrivions à Kayu Maa avec un moral à toute épreuve et la rage au ventre quant à notre voyage imminent sur les terres brûlantes du désert.
Notre petit groupe soudé par ces récents liens ne se doutait pas que Kayu Maa serait la ville de départ de la plus grande aventure qu'ils n'aient jamais connue, mais ceci . est une autre histoire.